CHAPITRE 11 - BOURGTHEROULDE DE 1800 A 2005 - (1908/1923)

1908 - Une bascule à curseur est achetée en février. Elle servira aux opérations du conseil de révision pour peser les jeunes qui se présentent.

Etablissement de la plaque commémorative projetée en novembre 1907 : Goude Marie Barbe, veuve Pourpoint (*premier maire de Bourgtheroulde). Décédée le 5 juin 1818. Donation de l'ancien cimetière (*Clos du Chêne) suivant acte déposé chez Maître Bosquier en date du 14 novembre 1809 - Leloutre Arsène Faustin, percepteur des contributions directes. Décédé le 2 janvier 1857. Donation de cinq cents francs au Bureau de Bienfaisance. Acte chez Maître Chapelier le 10 août 1857 par Narcisse Legendre, son gendre, pour se conformer à ses dernières volontés - Tassel Jean Nicolas. Rentier. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 6 avril 1861 - Gasse Félix Ernest. Propriétaire. Décédé le 5 décembre 1895. Donation d'un terrain de cinquante-huit ares pour emplacement du nouveau cimetière (*cimetière actuel). Acte chez Maître Leclair le 18 décembre 1871 - Barbier Thérèse, épouse Jacques Eugène Védie. Propriétaire. Décédée le 4 juin 1873. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance par testament chez Maître Leclair le 29 décembre 1872 - Leseigneur Jean François. Propriétaire. Décédé le 26 décembre 1877. legs de mille francs aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 27 décembre 1877 - Vittecoq Pierre Jacques Louis. Maire de Bourgtheroulde. Décédé le 13 avril 1882. Legs de trois mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé au rang des minutes de Maître Leroux le 18 avril 1882 - Rozé Aimable. Propriétaire à Bosc Roger en Roumois où il est décédé le 7 décembre 1886. Legs de dix mille francs pour les pauvres du canton de Bourgtheroulde et pour partie aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament mystique déposé chez Maître Leroux le 10 décembre 1886 - Poulard Noël Michel. Propriétaire. Décédé le 23 août 1888. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance et mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez Maître Leroux du 13 mai 1888 - Dubosc Jacques Jules. Rentier à Rouen. Décédé à Bourgtheroulde le 3 septembre 1895. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Deschamps notaire à Rouen le 5 septembre 1895 - Legendre Pierre François Narcisse. Propriétaire. Décédé le 28 janvier 1900. Legs de vingt mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé aux minutes de Maître Leroux le 12 février 1900 - Dubosc Jacques Théodore. Propriétaire demeurant à Infreville où il décède le 11 octobre 1901. cinq cents francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez maître Leroux le 15 avril 1899 -

Gruel Léon. Propriétaire. Maire de Bourgtheroulde. Conseiller général. Décédé le 8 décembre 1901. Legs d'une rente de cinquante francs sur l'Etat aux pauvres. Deux mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Deux mille francs à la Société de Musique. Cinq cents francs à la Confrérie de la Charité. Testament olographe déposé chez Maître Leroux le 20 décembre 1901 - Auvard Alfred Pierre Dominique. Propriétaire demeurant La Ferrière sur Risle où il décède le 25 février 1904. Mille huit cents francs pour l'amélioration des foires et marchés. Mille francs pour la Compagnie des sapeurs-pompiers : achat et entretien du matériel. Testament olographe du 12 novembre 1899 déposé chez Maître Massieu notaire à Beaumesnil du 3 mars 1904.

           Après communication, le conseil municipal, à l'unanimité, décide que les noms des donateurs qui viennent d'être énumérés seront inscrits en lettres d'or sur la plaque commémorative afin qu'ils soient transmis à la postérité en reconnaissance de leurs libéralités. Il décide en outre qu'il en sera de même à l'avenir pour toutes les personnes qui voudront par la suite manifester leur générosité envers la commune. Ce qui fut fait : 1909 Leloutre Clémentine veuve Legendre -1918 Brot Elisa veuve Binet-Gallot - 1918 Leroux Paul sous-lieutenant au 208ème Régiment d'Infanterie - 1924 Septier Clémentine veuve Harel - 1929 Leroux Arsène maire 1906/1924 - 1973 Keller Madeleine née Gasse - 1978 Rafin Jacques maire.

Le 17 mai, M. Arsène Leroux est réélu maire. M.Edmond Hermier est nommé adjoint. MM. Jules Gardin, Angelbert Moulin, Ernest Sauvage, Modeste Braquehais, Léon Dugard, Alfred Bouquet, Christophe Lemonnier, Victor Delamare, Victor Clouard, Ernest Enaud sont conseillers municipaux. Une subvention de cinq francs est votée le 11 juin. La commune participe ainsi au rachat de la maison natale de Pierre Corneille rue de la Pie à Rouen. En août, des plaintes sont déposées à l'encontre des habitants qui étendent leur linge de lessive sur la place de l'église : entrave à la circulation et effet disgracieux. Après échange d'observations, le conseil décide qu'il y a lieu de supprimer cette faculté dorénavant en laissant toutefois toute tolérance pour le même objet sous les arbres de la place de la mairie et la partie latérale à la route de Bourg Achard. Tramways du Roumois – Lecture d'une lettre de M. Gruel, conseiller général. Quelques années auparavant, un tracé avait été proposé : ligne de Bourgtheroulde au Neubourg en passant par Amfreville La Campagne sans raccordement direct à Elbeuf. Ce trajet est préjudiciable au commerce local de Bourgtheroulde. La population du Roumois est privée de tous moyens de transports rapides et économiques. La création du tramway favoriserait l'extension des marchés. Le Conseil Général a l'intention de procéder à l'établissement d'un tronçon de Bourgtheroulde à Louviers par Amfreville et Le Neubourg. (*Ce projet ne fut, apparemment, jamais réalisé). Un accident d'automobile occasionne la mort d'une petite fille le 30 juillet. Il est rappelé en août que la courbe de la route de Bordeaux à Rouen est la cause de cet accident. La route nationale n'a pas la largeur réglementaire à cet endroit. La propriété de M. Lecerf avance sur la voie publique sur une longueur d'environ quarante mètres sur une largeur de trois mètres. Cette portion devrait être incorporée pour opérer le redressement de la route nationale qui indiquerait aux conducteurs de véhicules une direction plus nette et faciliterait l'accès au bourg. La route doit être portée à sa largeur réglementaire et la propriété mise à l'alignement par voie de re scindement. L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées estime, en décembre, que la largeur de la nationale 138 au niveau de la propriété de M. Lecerf est suffisante. Cependant, il suggère que la commune s'entende à l'amiable avec le propriétaire pour le re-scindement de cette route et en prenne la dépense à sa charge. La commune ne peut supporter de tels frais et regrette de ne pouvoir entrer dans les vues de l'ingénieur. La route en cet endroit d'entrée du bourg est en déclivité et dangereuse surtout lors des marchés et des foires.

Le 31 octobre, les trains routiers «Renard » appartenant à M. Bouchon, propriétaire de la Sucrerie de Nassandres, ne sont plus autorisés à circuler dans la traversée du bourg depuis l'ouverture du marché jusqu'à sa fermeture. Les dépôts de betteraves que l'administration semble tolérer sur les voies publiques la nuit et le jour, seront cantonnées sur une partie seulement de la lisière des accotements sans empiéter sur la chaussée, ce qui est de nature à occasionner des accidents.

Lecture d'une lettre du M. Raoul Guian au nom de M. Léon Gruel (*ancien maire, décédé le 11 novembre, propriétaire agriculteur, conseiller général du canton de Bourgtheroulde où il est né) : «Dans ses dernières volontés, tant exprimées de vive voix qu'écrites, M. Léon Gruel a déclaré formellement qu'il désirait que le conseil municipal de Bourgtheroulde dont il ne faisait plus partie, ne figurât d'aucune façon officielle à ses obsèques et qu'aucun discours ne fût prononcé à aucun titre que ce soit par l'un des membres de ce conseil ». La lettre in extenso est recopiée dans le registre et est suivie d'un commentaire : le conseil décide de passer à l'ordre du jour sans autre appréciation que celle d'exprimer ses regrets que M. Gruel ait conservé jusqu'à ses derniers moments un tel ressentiment de son échec aux dernières élections communales, ressentiment qui, en visant tous les membres du conseil municipal, atteint en même temps leurs électeurs dont ils ne sont que les représentants.

En décembre, les habitants se plaignent de l'état déplorable de la route départementale 144 de Bourgtheroulde à Thuit-Hébert. La boue envahit la chaussée. Cette détérioration est imputable à la circulation sur le chemin de la gare du train « Renard » de M. Bouchon, actionné par une locomotive routière munie de roues crénelées qui défoncent la route et réduisent en bouillie le caillou servant d'empierrement. Pour empêcher à l'avenir une nouvelle dégradation, il aurait lieu d'interdire la circulation des trains « Renard ». Ils occupent le milieu de la chaussée et ne peuvent prendre leur droite en raison de leur largeur dépassant la réglementation. Ils sont une entrave à la circulation générale. Ils devraient être interdits après le coucher du soleil. Ils empruntent le chemin, réservé aux voitures des voyageurs, latéral à la ligne de chemin de fer. Les véhicules rencontrant les trains « Renard » doivent s'arrêter pour le laisser passer et s'exposent ainsi à manquer l'heure du départ des trains du chemin de fer. Le conseil municipal est d'avis que l'accès de la route soit interdit aux trains « Renard », sauf si la compagnie envisage l'établissement d'une voie spéciale pour ce train.

1909 – Le 8 mai, les commerçants sont convoqués et répondent à l'invitation du maire afin de former un comité d'organisation pour la fête Saint Laurent : Bouquet, Moulin, Clouard, Sauvage, Gardin, Braquehais, Enaut, Bossière, Hays, Appert, Foucard, Laîné Gaston, Hue Clément, Verrier, Duval, Foulon, Paon, Hue Albert, Laîné Hilaire, Tellier, Conchel. En juin, un arrêté du préfet du 13 février doit être appliqué : les tueries sont placées sous la surveillance d'un vétérinaire agréé par le préfet. Les viandes devront être marquées d'une estampille portant le nom de la commune et la mention « inspection sanitaire ». Afin de vérifier le contrôle, on se servira d'une estampille à roulette qu'on appliquera de façon que les morceaux dépecés laisseront trace de l'estampille. Pour couvrir ces frais, il sera perçu une taxe qui ne pourra dépasser un centime par kilo de viande nette. Les animaux sacrifiés dans une tuerie particulière seront imposés d'une taxe à la tête. Les taxes s'ajoutent aux droits d'octroi déjà payés par les bouchers et les charcutiers. Le conseil municipal propose, à la demande de M. Moulin (*charcutier), de nommer une commission de quatre membres qui auront pour mission de faire une étude sur la réduction des taxes d'octroi actuelles ou de créer de nouvelles taxes, les bouchers et charcutiers étant doublement imposés par ces nouvelles dispositions.

En exécution de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat, la commune a été comprise dans la répartition des fonds provenant de la suppression des budgets des cultes (solde de l'exercice 1905) pour une somme de deux cent quarante-trois francs qu'il y a lieu de porter au budget supplémentaire de l'exercice courant. Ce qui est fait le 9 juin.

Le maire fait part qu'il s'occupe toujours du projet du service d'eaux potables dans la commune. En novembre, il est prévu que l'excédent des sommes engrangées lors de la fête de Saint Laurent et du concours agricole sera employé à l'achat de poteaux et d'oriflammes à l'effet de constituer un commencement de matériel de fêtes pour la commune. M. Boutet, vétérinaire à Bourg Achard, passe au moins une fois par semaine pour visiter : tueries, boucheries, charcuteries, triperies et autres dépôts de viandes. Les taxes payées par les commerçants sont susceptibles de provoquer une augmentation de la viande. Le conseil municipal suggère la visite inopinée du vétérinaire une fois par mois. Le reste de la surveillance sera effectué par le garde champêtre, M. Menut, qui a reçu une formation afin de détecter les viandes impropres à la consommation. Viandes destinées à la consommation publique : taureaux, bœufs, vaches, veaux de moins de quatre mois, moutons, agneaux, porcs, chevaux, ânes, mulets.

Une reconnaissance des chemins ruraux est effectuée en novembre : chemin du Mouchel - chemin de la Mare Thibert - rue Noire - chemin des Hauts Vents - sente de la rue Noire - chemin Saint Laurent - sente des Hauts Vents - chemin des Forières du Bas Boscherville - chemin de Thuit Simer - chemin des Beaudrières - chemin de la Queue Bourguignon - chemin de la Porte des Marchands - chemin du Bos Béranger - chemin du Clos Duval - chemin de la Forêt Verte - ancien chemin de Bourgtheroulde à Elbeuf - sente Herbue - sente des Faulx - sente de la Mare Côtière - sente de la Mare de La Poterie - rue du Clos Arthus - rue de la Mare Arthus - chemin de Boscherville à la Mare Louvet - chemin d'Angoville - ancien chemin de Pont Audemer - chemin de la Mare du Boulay - ancien chemin de Bourg Achard à Bourgtheroulde - rue du Cresson - rue du Champ de Foire - chemin de l'Epinay - sente de la Queue Bourguignon - sente du Bas Boscherville - sente du Moulin des Hayes.

1910 – Les récentes inondations ont occasionné la misère de nombreuses familles ouvrières. Le département de l'Eure a été particulièrement éprouvé. Le 10 février, le maire propose d'ouvrir une souscription, adoptée par les conseillers municipaux qui s'inscrivent en tête de liste. En mars, la somme récoltée est adressée au préfet, en lui demandant qu'elle soit affectée au département. En mars, M. Cécille porte réclamation à propos de deux piliers en pierre se trouvant en bordure d'un chemin rural existant entre sa propriété, sise route nationale de Rouen à Bordeaux, et la propriété de M. Gasse, piliers dont il présume être le propriétaire. Un état des lieux est effectué par MM. Braquehais et Delamare pour juger du bien fondé de cette réclamation. Mme Legendre, née Leloutre, a légué en 1909 au Bureau de Bienfaisance vingt mille francs, payables dans les six mois du jour du décès de son fils Edmond Legendre, à charge par ce bureau d'entretenir, lorsque besoin serait, à l'hospice de Bourg Achard ou tous autres établissements hospitaliers à son choix, un lit pour y recevoir un malade indigent de Bourgtheroulde, et de lui faire donner les soins nécessaires. Lorsque le Bureau de Bienfaisance n'aura pas de pauvres malades à hospitaliser, il lui est demandé de secourir les indigents les plus nécessiteux de la commune. Le Bureau devra, en outre, entretenir le monument destiné à la sépulture de la testatrice dans le cimetière de Bourgtheroulde. Il devra aussi être célébré chaque année, à perpétuité, douze messes à son intention, celle de son mari et de son fils. Le conseil municipal décide d'accepter le legs et d'inscrire le nom de Mme Legendre sur la plaque de marbre apposée dans la mairie. Le 9 juin, le maire donne lecture d'une lettre du sous-préfet du 10 mai l'informant qu'il  y a lieu de faire figurer au budget primitif de l'exercice 1911 un crédit provisionnel égal à celui de 1910 pour attribution de fonds rendus disponibles par suite de la suppression du budget des cultes. Le 3 novembre, M. Sauvage, pharmacien, trésorier du Comité des Fêtes, présentent les dépenses de la dernière Saint Laurent : facture Auvray artificier, affiches, achat de poudre, pourboires aux employés Auvray, indemnité au garde champêtre, éclairage de la gendarmerie, retraite du samedi par les musiciens et les pompiers, jeux du dimanche, danses du lundi, pourboires au commis de M. Clouard.

1911 – En février, le maire de Belfort sollicite la commune à participer à une souscription publique en vue d'élever un monument à la gloire de ceux qui se sont illustrés dans la défense de sa cité : le colonel Denfert-Rochereau pendant la guerre de 1870, Legrand en 1813, Lecourbe en 1815. Le conseil municipal rend hommage à ces illustres défenseurs et à leur héroïque dévouement envers la Patrie, mais exprime ses regrets : les ressources de la commune ne permettent pas de prendre part à la souscription. M. Leblond, maire de Rouen, sollicite une souscription pour venir en aide à sa municipalité à l'occasion des fêtes organisées en juin prochain dans la capitale normande pour la célébration du millénaire normand et la commémoration de la réunion du duché de Normandie à la France résultant du traité de Saint Clair sur Epte. Pour les mêmes raisons données au maire de Belfort, Bourgtheroulde décline sa participation.

Recensement de la population le 5 mars : le garde champêtre remettra les différents bulletins relatifs aux ménages et aux individus la semaine qui précèdera le 5 mars. Des agents recenseurs sont chargés de recueillir, vérifier et compléter ces bulletins dans les différents quartiers qui leur seront désignés par arrêté du maire. M. Desportes, secrétaire de mairie, les centralisera, les dépouillera et adressera les divers états réclamés par l'administration supérieure.

Le 13 mars, une lettre du préfet informe la commune que la loi du 5 avril 1910 instaure les retraites ouvrières et paysannes. Une commission municipale est formée qui dressera la liste des assurés. Sa mission : rechercher les assurés obligatoires de son ressort, recevoir les demandes d'adhésion des assurés facultatifs, dresser la liste des uns et des autres. Sont élus à bulletin secret : le maire, M. Modeste Braquehais pour les patrons, M. Edmond Boismare ouvrier menuisier pour les ouvriers. Le 8 avril, des délégués suppléants sont nommés, selon instructions du ministre du travail et de la prévention sociale : M. Léon Dugard pour les patrons, M. Jean Adolphe Mabire pour les ouvriers. Le 19 août, une commission de trois membres est formée pour étudier les voies et moyens pour la création de citernes publiques sur les places de la mairie et de l'église. Le 21 décembre, un projet de renouvellement du traité avec la Société d'Electricité de Bourgtheroulde pour une concession de trente ans est débattu. Une usine située sur le plateau du Neubourg propose l'éclairage public (rues et cadran de l'horloge de la mairie) fait au moyen de trente lampes métalliques de trente-deux bougies au lieu des treize actuelles de seize bougies. Le fournisseur est M. De Boisgelin. Le traité en cours avec la Société d'Electricité Lecerf, Osmont et Compagnie est plus cher. Une autre proposition est présentée par M. Archambault De Vençay, industriel à Saint Philbert de Montfort. Le conseil municipal décide de surseoir à l'établissement d'un nouveau contrat.

1912 – Un banquet est organisé le 26 février lors du conseil de révision. Il est présidé par M. Aubanel, nouveau préfet de l'Eure. En avril, le préfet de l'Eure a reçu, par l'intermédiaire de M. Bouchon industriel à Nassandres, une pétition d'un certain nombre de cultivateurs lui fournissant des betteraves, en vue de prescrire la destruction des corbeaux. Le conseil municipal considère que ces oiseaux doivent être compris dans la catégorie des animaux nuisibles à l'agriculture par les dégâts qu'ils occasionnent spécialement aux blés ensemencés à l'automne. Il faut éviter leur trop grande multiplication. Il devrait être imposé aux habitants de détruire les nids, notamment par les armes à feu pour les arbres inaccessibles et en organisant des battues publiques aux moments les plus opportuns.

M. Arsène Leroux est réélu maire le 19 mai. Edmond Hermier est nommé premier adjoint. Les conseillers municipaux élus sont : Ernest Sauvage – Léon Dugard – Victor Delamare – Modeste Braquehais – Angelbert Moulin – Jules Gardin – Ernest Enaut – Paul Lecerf – Jules Rébulet – Victor Clouard .

En juin, pour le service intérieur et la sécurité de la maison commune en cas d'incendie, il est indispensable d'établir une citerne de trente mètres cubes qui serait alimentée par les eaux pluviales provenant de la toiture de la mairie. Le Syndicat Agricole du Roumois, présidé par M. Boulet, se propose d'organiser en octobre prochain à Bourgtheroulde une exposition pomologique des fruits à pressoir, cidres et eaux de vie de cidre, et sollicite une subvention. Deux cent cinquante francs sont accordés le 6 juillet.En décembre, le conseil municipal émet le vœu que l'éclairage de la cour extérieure de la gare de Thuit-Hébert ait lieu régulièrement au moment du départ des trains, que les deux bornes en granit qui se trouvent à l'entrée de cette cour et qui sont susceptibles d'occasionner des accidents la nuit, soient enlevées pour laisser l'espace libre à la circulation.

1913 – Mme Gruel (*propriétaire du manoir du Logis) demande l'élagage des tilleuls de la place donnant sur son jardin. Les branches sont trop basses, les fils électriques en souffrent. Il en résulte pour elle des ennuis avec le téléphone et la lumière électrique. M. Delamare émet le vœu qu'un arrêté municipal détermine la réglementation de la vente du pain. Que cette vente ait lieu au poids et que les boulangers soient tenus de marquer d'un signe particulier les pains qu'ils mettent en vente ou livrent à domicile : cette marque risque de disparaître à la cuisson et ne représente aucune garantie. Cependant, un arrêté municipal règle la vente du pain au poids. Une circulaire du préfet relative à l'application de la loi du 14 juillet 1913 sur l'assistance aux familles nombreuses invite les membres du conseil municipal à délibérer sur le taux à fixer concernant les allocations mensuelles. Bourgtheroulde adopte le taux de six francs. Aucune demande n'est déposée en 1913.

Le 2 octobre, le sous-préfet rappelle que l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880 spécifie : que les maires peuvent, les conseillers municipaux entendus, prendre des arrêtés pour déterminer sans préjudice des droits acquis, les distances auxquelles les cafés et débits de boissons pourront être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges et autres établissements d'instruction. Le conseil municipal délibère : considérant que le centre commercial de la commune de Bourgtheroulde se trouve autour et à proximité de l'église paroissiale ; qu'en prescrivant qu'il ne pourrait à l'avenir se créer, notamment autour de cet édifice, de cafés ou débits de boissons qu'à une distance déterminée, cette prescription aurait pour effet de léser les intérêts légitimes des propriétaires compris dans la zone interdite ; qu'en outre, elle n'aurait pas pour résultat d'empêcher dans la commune la création d'autres débits de boissons dans le périmètre non interdit ; que par la suite, la mesure proposée ne serait pas de nature à enrayer les progrès de l'alcoolisme ; mais qu'il pourrait en être autrement si le législateur limitait le nombre des cafés et débits dans chaque commune ; émet l'avis à l'unanimité qu'il n'y a pas lieu pour le maire de prendre l'arrêté demandé ; ainsi que le vœu que les pouvoirs publics proportionnent à la population de chaque commune la création de nouveaux cafés ou débits en prenant en considération son importance commerciale.

La loi du 17 juin 1913 relative à l'assistance des femmes en couches privées de ressources est appliquée : la commune fixe le taux de l'allocation à cinquante centimes par jour. Le Bureau de Bienfaisance y contribue pour une quote-part. L'attention du conseil municipal est appelée sur le mauvais entretien des chemins. Un auxiliaire est désigné pour seconder le cantonnier malade. Il est demandé à l'administration des Ponts et Chaussées de pourvoir, comme par le passé, à l'entretien par fournitures de galets, des contre-allées de la route nationale 138 dans la traversée du bourg.

1914 – En février, le kiosque de musique ne présente plus de solidité. Il est décidé de procéder à sa réfection en employant les parties qui peuvent être utilisées. En juillet 1914, M. Lemarchand, maréchal, demande qu'il lui soit accordé d'établir un petit hangar sur le terrain communal qu'il occupe depuis quelques années à titre de tolérance le long du mur du presbytère. L'autorisation est accordée à condition qu'il s'engage à payer un loyer mensuel de quarante francs. La durée du bail n'est pas indiquée. Opposition d'un conseiller municipal.

 

La Grande Guerre ou Première Guerre Mondiale oppose de 1914 à 1918 les pays de l'Europe Centrale  (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie, Turquie) aux pays de la Triple-Entente (France, Grande-Bretagne, Russie) et à leurs alliés  (Belgique, Italie, Etats-Unis, Portugal, Serbie, Roumanie). Elle se termine par la victoire des seconds. (*Voir rubrique Guerres et Evènements).

 

1915 - Avant d'ouvrir la séance du  29 janvier, le maire annonce le décès du docteur Rébulet survenu le même jour. Il rend hommage au dévouement et à l'abnégation avec lesquels M. Rébulet a exercé aussi bien les fonctions de conseiller municipal, de membre du Bureau de Bienfaisance et de délégué cantonal, que celles de médecin désintéressé de la gendarmerie et des indigents de la commune pendant sa carrière qui s'est déroulée toute entière à Bourgtheroulde. La survenue de la guerre a apporté une certaine gêne dans les transports. Il a été convenu que jusqu'à nouvel ordre, il ne serait pas fait application du tarif sur le stationnement des voitures. Toutefois, en raison de la diminution des ressources budgétaires de la commune occasionnée par l'état de guerre, il sera, à partir du 1er janvier prochain, fait application du tarif des droits de places pour le stationnement des voitures les jours de marchés et de foires.

1916 – Trois membres supplémentaires sont désignés, en février, au Comité d'Action Agricole, alors composé de sept membres, en exécution des décrets du président de la République, choisis parmi les femmes et les hommes de la commune : Armand Poulain, Albert Hue, Auguste Debarre, tous trois cultivateurs et résidant à  Bourgtheroulde. Le 25 novembre, M. Paul Lecerf demande qu'il soit procédé à l'élagage du tilleul de la place de l'église. Il se propose pour faire abattre ce tilleul et d'offrir une subvention qui serait employée à la construction d'une citerne publique sur cette même place. Le tilleul sera abattu dès que la somme sera versée à la commune. La citerne sera construite à la fin des hostilités. Le tilleul est vendu en 1917. Un arrêté du préfet de l'Eure décide que les magasins de vente et d'exposition ne peuvent être éclairés au gaz, à l'électricité, au pétrole ou à l'essence, sauf les samedis, les jours de foires ou de marchés. Une dérogation est demandée au préfet : Bourgtheroulde est pourvue de la lumière électrique. Les magasins sont éclairés à partir de dix-huit heures jusqu'à la fermeture.

1917 – En exécution de la loi du 30 juin 1916, le maire demande au conseil, le 17 février, de donner un avis sur la désignation d'un atelier public de distillation des cidres et poirés dans la commune. Sur proposition d'un conseiller, l'emplacement sera établi dans une cour route de Bosnormand où existe une mare à proximité d'un chemin déclassé dans lequel pourraient être déversés les résidus de distillation. En septembre, l'emplacement choisi ne donne pas toutes les possibilités désirables aux cultivateurs. Un terrain près de la mare des Fossés situé sur l'ancienne route de Bourgtheroulde à Bourg Achard est proposé. Les vidanges devront être enlevées par les intéressés qui ne pourront pas déverser les résidus ni sur la voie publique, ni dans la mare. Un impôt de quatre centimes additionnels est voté le 7 juillet pour faire face aux dépenses prévues en 1918, les ressources ordinaires de la commune étant insuffisantes.

1918 – M. et Mme Foucard remercient le conseil municipal de la couronne qu'ils ont bien voulu déposer sur le cercueil de M. Paul Lecerf, leur ancien collègue, décédé le 2 mars dans son domicile Grande Rue.Mme veuve Binet-Gallot née Brot, décédée à Versailles le 16 janvier, lègue par testament la somme de cinquante mille francs pour secourir les vieillards des deux sexes de la commune et dix mille francs pour les enfants pauvres des écoles communales. Ce dernier legs permettra d'offrir aussi des livrets de Caisse d'Epargne chaque année à ceux qui auront le mieux travaillé. Melle Louise Vornier, décédée à Bourgtheroulde le 4 mars, lègue par testament deux mille francs au Bureau de Bienfaisance.

Le directeur du Haras du Pin (Orne) propose de créer une station d'étalons à Bourgtheroulde. Le conseil doit en faire les frais. La commune, par manque de moyens, ne donne pas suite. Une semblable proposition sera renouvelée en mai 1920. Le conseil émet alors l'avis que cette installation pourrait être faite avec le concours du Syndicat Agricole de Bosc Roger en Roumois. Bourgtheroulde apporterait une contribution de trois cents francs.  A la fin de l'année, une plainte du maire auprès de M. de Boisgelin, fournisseur de l'électricité de la commune, lui rappelle que depuis près d'un an il y a une absence totale de lumière dans les rues et les places. Les abonnés manifestent leur mécontentement. La lumière, quand elle est donnée, est défectueuse et son intensité est loin d'être suffisante pour permettre le travail du soir. Le prix de l'abonnement forfaitaire de l'éclairage public est suspendu.

1919 – Une circulaire du ministre de l'intérieur du 30 janvier aurait pour résultat la suppression des gardes champêtres dans les communes rurales. Il serait constitué dans chaque chef-lieu de canton une brigade de cinq à dix gardes ruraux qui surveilleraient le territoire cantonal sous l'autorité du sous préfet d'arrondissement. Les frais seraient inscrits au budget de l'Etat, les communes devant concourir à la dépense dans une proportion à déterminer sans qu'il en résulte une dépense supérieure à celle du traitement actuel du garde champêtre. Le 9 mars, le conseil municipal émet l'avis que l'organisation de la police actuelle répond à toutes les exigences de police indispensable. Si l'administration supérieure devait en juger autrement, les frais de la nouvelle organisation projetée resterait en entier à la charge de l'Etat.Une aide de cent cinquante francs est adressée le 9 mars au département des Ardennes dont les populations ont été sévèrement éprouvées par les armées allemandes. A la suite des opérations de vote des 30 novembre et 7 décembre, M. Leroux est réélu maire le 10 décembre. L'adjoint est M. Hermier. MM. Sauvage, Bardoul, Hue, Boursetier, Houbert, Delamare, Verrier, Braquehais, Touzé et Foucard sont conseillers municipaux.

1920 - M. Hamelot, directeur de la Société Normande d'Electricité, successeur de M. de Boisgelin, propriétaire de l'électricité du plateau du Neubourg et du Roumois, fait part du relèvement du tarif actuellement en vigueur et devant prendre cours à partir du 1er janvier dernier. Le conseil municipal proteste contre cette augmentation et contre la perception qui en a été faite abusivement avant toute révision du cahier des charges approuvé par le préfet. Le 22 mars, un projet d'adduction d'eau potable destiné à desservir les diverses communes du Roumois est présenté, établi par l'ingénieur en chef du département de l'Eure. Il comporte deux réseaux : le premier est composé de vingt-six communes avec captage des sources d'Heuteauville (*Heurteauville ?). Les eaux seraient refoulées sur le plateau du Roumois au moyen de machines élévatoires et d'une conduite principale de refoulement jusqu'à un réservoir prévu sur le territoire de la commune d'Hauville. Ce réservoir serait à l'origine d'un réseau maillé desservant un premier groupe de vingt-six communes et alimentant un autre réservoir prévu à Bourgtheroulde. Une machine élévatoire placée en ce dernier point permettrait de refouler les eaux et de les élever dans un dernier réservoir à Bosnormand à une altitude suffisante pour alimenter un autre groupe de vingt-trois communes. Ce projet recueille un avis favorable.En mai est évoquée la donation faite en 1918 par Mme Louise Elisa Jenny Brot, veuve d'Ambroise Victor Binet-Gallot. Par testament olographe du 23 mai 1912 à Versailles, déposé auprès de Maître Tansard à Paris, Mme Binet-Gallot a légué à la commune de Bourgtheroulde, qui accepte : En souvenir de son fils Lucien Binet-Gallot, ancien président du tribunal civil, une somme de cinquante mille francs devant être placée en rente française à charge par la commune d'entretenir convenablement et à perpétuité la sépulture des familles Binet-Gallot et Bret dans le cimetière. De secourir sur le surplus des revenus les vieillards pauvres des deux sexes et ce dont ils auraient besoin chez eux en leur fournissant des vêtements et des chaussures. Et dans le cas où il n'y aurait pas de vieillards à secourir ou hospitaliser, le revenu de la somme servirait à soulager les plus pauvres et les plus chargés de la commune, ce revenu devant être dépensé tous les ans. Egalement en souvenir de son fils, une autre somme de dix mille francs pour les enfants pauvres des deux sexes pour leur fournir des vêtements et des livres scolaires, somme aussi placée en rente française. Il serait aussi prélevé chaque année pour la distribution des prix vingt francs pour fournir quatre livrets de chacun cinq francs aux quatre enfants des deux sexes qui auraient le mieux travaillé dans l'année et suivi l'école de Bourgtheroulde.

Les propriétaires sont mis en demeure de procéder à la réfection des trottoirs de la voie publique en mauvais état afin de sécuriser le passage des piétons dans la traversée du bourg. Des réparations sont faites à la mairie, à l'église et au presbytère. Une citerne est construite. Un impôt extraordinaire est voté pour trente ans afin de couvrir le solde des frais occasionnés par ces travaux. L'article 14 de la loi de finance du 31 juillet 1920 stipule qu'à dater du 1er janvier 1921, la taxe municipale sur les chiens instituée le 2 mai 1855 sera soumise aux tarifs votés par les municipalités. A Bourgtheroulde, il y a trois catégories : chiens d'agrément - chiens servant à la chasse – chiens servant à la garde des troupeaux, habitations, magasins.  Exception faite concernant les chiens servant à conduire les aveugles ou appartenant à des mutilés de guerre ayant au moins 80 % d'invalidité.En septembre, la Société Normande d'Electricité dont le siège social est à Paris propose un projet de syndicat entre les communes desservies ou qui sont susceptibles de l'être. La réunion du conseil municipal du 14 octobre évoque la disparition de M. Victor Delamare, conseiller municipal, qui a occupé cette fonction sans interruption depuis 1906. Une couronne est déposée sur son cercueil.

Le 3 novembre, le comité des fêtes est chargé d'organiser le jeudi 11 novembre les fêtes du cinquantenaire de la République et l'anniversaire de l'Armistice. Le matin à la mairie : Distribution de pain et viande aux indigents – Messe de Requiem à la mémoire des soldats morts au champ d'honneur, avec le concours de la Fanfare et la Compagnie des sapeurs pompiers, la Société des Réformés et Mutilés de guerre – Vin d'honneur offert à la mairie aux dites sociétés – Illumination des édifices publics – Danses publiques et gratuites. Bourgtheroulde refuse à l'avenir des trophées de guerre proposés par l'autorité militaire en raison des frais onéreux de transport et de manutention. Le quinze décembre, la commune offre cinq cents francs à la commune de Dompierre en Santerre (Somme) complètement anéantie par les Allemands.

1921 – Le 7 janvier, le maire expose une demande de concession d'état pour une distribution d'énergie électrique au service public par la Société Normande d'Electricité, ainsi que l'enquête faite à Bourgtheroulde du 18 décembre 1920 au 1er janvier 1921. En avril, il est constaté qu'en raison de la sécheresse persistante qui existe depuis quelques temps, il n'y a presque plus d'eau dans les citernes privées des habitants. Celle de la mairie est complètement dépourvue. Le maire s'est mis en rapport avec la Société des Eaux d'Elbeuf pour obtenir l'autorisation de prendre de l'eau au réservoir de la ville. La redevance sera de cinquante centimes par mètre cube. M. Alphonse Questel consent à aller chercher à Elbeuf l'eau nécessaire aux habitants à raison de vingt centimes le mètre cube pour frais de transport. Cette eau sera versée dans la citerne de la mairie pour ensuite être distribuée aux habitants à raison de zéro franc vingt par seau de dix litres. La sécheresse est toujours présente en juillet. Le 4 mai, un projet de substitution pour la fourniture d'électricité, alors distribuée par la société de M. de Boisgelin, est prévu vers la Société Normande d'Electricité, d'où : suppression du monopole de l'actuel concessionnaire – relèvement des tarifs – frais des branchements à la charge des abonnés - paiement de l'entretien des branchements – majoration des frais de pose et d'entretien des compteurs suivant leur puissance… entre autres. Ce projet est jugé trop cher et mis en sursis.

Pendant la même réunion, un conseiller municipal interpelle le maire au sujet de l'inhumation du caporal Gaston Levasseur, mort au champ d'honneur et ramené du front dans le cimetière communal par les soins de sa famille, lui reprochant de ne pas avoir convoqué le conseil municipal pour les obsèques et de ne pas avoir pris la parole au cimetière. Il critique d'une façon générale l'administration du maire et celle de la précédente municipalité. Le maire ne suit pas le conseiller, lui reprochant ses termes agressifs. Le conseiller remet au maire sa lettre de démission datée du 25 avril en demandant qu'elle soit insérée au procès-verbal. Ce qui est fait. Le conseiller démissionnaire se retire avant la clôture de la séance en déclarant : «  Je trouve que pour le retour du premier enfant de la commune mort pour la France, le devoir du maire, accompagné de son conseil municipal, était de se joindre officiellement à la cérémonie et que quelques paroles du maire sur la tombe du héros n'auraient pas été déplacées. »

La construction de la citerne sur la place de l'église est confiée à M. Bloquel d'Elbeuf le 4 mai. En juin, une canalisation souterraine est établie autour de l'église pour amener les eaux à la citerne.

Le 8 mai, à l'occasion de la fête nationale Jeanne d'Arc, le maire et les conseillers municipaux se rendront en cortège à l'église pour assist er à la messe en musique. La Compagnie des sapeurs pompiers est invitée. Le programme de la fête comprendra : un concert par la Musique et, s'il est possible, danses publiques sur la place, illumination des édifices publics et leur pavoisement.

Il existe à Bourgtheroulde une station d'étalons dépendant du dépôt du Haras du Pin. Le logement du palefrenier doit être aménagé. Les boxes ont besoin de réparations. Ce qui est envisagé en août. La commune n'a pas accepté l'avenant des compagnies d'électricité et est citée à comparaître devant le conseil de préfecture en août. Le maire fait savoir qu'à sa demande un délai de quinze jours lui a été imparti pour répondre à cette citation. En septembre, ce délai est prolongé à un mois. L'électricité était fournie grâce à la force hydraulique de l'usine de La Rivière Thibouville et la force thermique de l'usine du Neubourg qui était un complément supplémentaire. Les conditions de l'avenant ont été discutées par M. Poulain, maire de Bosc Roger, président du Syndicat des Communes auquel celle de Bourgtheroulde est adhérente. Le maire est autorisé à apposer sa signature à l'avenant de la Société Normande d'Electricité afin d'éviter un procès. Les abonnés sont incités à se soumettre aux nouvelles conditions.

En novembre, un secours de cinquante francs est voté pour la commune de Dompierre en Santerre dévastée par la guerre pour l'achat de vêtements, chaussures et objets de première nécessité. Le Bureau de Bienfaisance offre deux cent cinquante francs.

1922 – La municipalité proteste contre l'insuffisance de l'éclairage électrique depuis décembre 1921. Les habitants se plaignent des interruptions de lumière.La loi du 14 mars 1922 avance l'heure normale de soixante minutes dans la nuit du 25 au 26 mars. Elle sera rétablie dans la nuit du 6 au 7 octobre. En mai, M. Marchand, maréchal ferrant, est autorisé à construire un hangar pour ferrage des chevaux sur une portion du terrain route de la gare (*route de Thuit-Hébert), derrière les Tilleuls. Un bail de trois ans lui est accordé. Le hangar sera éloigné d'au moins cinquante centimètres du mur du presbytère. M. Poupard, huissier, a adressé sa lettre de démission au procureur de la République et n'a pas de successeur. De tous temps il y a eu des huissiers à Bourgtheroulde. La municipalité proteste contre la suppression projetée de la charge d'huissier. Le plus proche réside à Boissey le Châtel. Ce qui provoquera des frais pour les habitants. Il est refusé d'accorder des bancs au percepteur qui les réclame en juin : ses prédécesseurs ont toujours fourni des sièges aux personnes qui attendent… Le 27 décembre, il est procédé à la liquidation de l'Office Communal des Charbons.

1923 – En mars, un dépôt d'ordures est ouvert sur une partie de l'ancien chemin de Bourg Achard. Il est interdit de déposer des immondices dans l'enceinte du bourg, ce qui est le cas le long du mur du presbytère. Le pavage de la route nationale 138 dans la Grande Rue du bourg est usé par la circulation des voitures et en particulier par les véhicules automobiles. Le 7 mai, il est demandé au préfet d'intervenir auprès des Ponts et Chaussées. Le sablage des bas-côtés entre trottoirs et caniveaux est pris en charge par la commune.  

Des travaux sont à effectuer aux édifices communaux : corniche de la mairie, pignon de la chapelle saint Laurent, descente de la cave du presbytère, maçonnerie et peintures aux écoles communales, établissement d'une porte charretière au presbytère. Le 26 juin, des élections complémentaires ont lieu pour remplacer trois conseillers municipaux décédés et un démissionnaire. Sont élus : Henri Dubois, Henri Boudevillain, Joseph Deboos et André Carré. Cinquante francs sont votés en faveur des Anciens Combattants pour l'achat d'un drapeau en juillet. En août, cinquante francs sont accordés au Comité départemental des Mutilés, Réformés et Veuves de Guerre.Le 8 août, le reliquat de la fête de la Saint Laurent est offert à la caisse des écoles et l'achat de cinquante sapins pour supporter les oriflammes et les illuminations. Le tilleul de la place de l'église présente un certain ornement mais de sérieux inconvénients pour l'écoulement des eaux de la toiture de l'église et la citerne publique. Le 27 septembre, il est décidé qu'il sera abattu et vendu. En octobre, une protestation s'élève dans la presse locale contre cet abattement. Une subvention de cent francs est votée au profit des sinistrés du Japon. (*Un violent tremblement de terre, dont l'épicentre est situé à Kanto, a causé d'importantes destructions à Tokyo et Yokohama. Le séisme a fait cent mille victimes). Il est accordé cent francs au profit du monument de la Victoire érigé à la gloire des soldats de Verdun. Nouvelle plainte des habitants en novembre : la Société Normande d'Electricité n'assure pas le bon fonctionnement de l'éclairage électrique, ce qui provoque de nombreux inconvénients. Le préfet autorise la municipalité à demander à l'ingénieur en chef du département l'application des amendes prévues à l'article 30 du cahier des charges.

 



13/04/2010
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