CHAPITRE 37 - livres consacrés à la Résistance - passages concernant Bourgtheroulde

Livres consacrés à la Résistance – passages concernant Bourgtheroulde.

 

La résistance normande – Histoire du Réseau Harthur par son fondateur – Roger Hucher – Edition 1984.

                Nous pouvions compter sur la collaboration de la gendarmerie de Bourgtheroulde (…) Il nous est arrivé de faire passer des messages importants et pour que les Allemands ne se méfient pas, d'avoir des passeurs avec le message dans un bras plâtré comme si le bras était cassé. C'est le docteur Hochart qui les faisait et toujours au bras gauche (…) Réseau des filières internationales 1942/1943 – Jules Renaux, directeur (*contremaître) des pépinières Rafin (…) Nous avions à notre disposition des médecins. Certains se sont surpassés malgré un travail énorme. Je dois citer le docteur Hochart de Bourgtheroulde (…)  Mitraillette Stern – J'en avais apporté une à un gendarme de Bourgtheroulde. Après l'avoir fait demander à la gendarmerie, nous sommes allés derrière la mairie à côté de la ferme Masselin qui travaillait pour nous. Le gendarme l'a refusée. Je l'ai laissée à la section de Bourgtheroulde (mitraillette dangereuse : on risquait de se faire couper les doigts au moment du tir par l'éjection de la cartouche) (…) Pression de la gestapo – Ce fut le cas de notre ami Hochart. « Votre mari n'est pas là ? Dites-lui qu'il vienne nous voir, rue du Beffroy (* siège de la Gestapo à Rouen) pour quelques renseignements » (…)  Intervention de la Gestapo chez le docteur Hochart et chez d'autres personnes, sans résultat (…) Hachette est tué par un éclat d'obus en allant à la rencontre des Canadiens. Accrochage entre les Canadiens et un groupe d'Allemands au Bois Givard (*Stèle à la sortie sud de Bourgtheroulde.) (…) Les archives de la gendarmerie de Bourgtheroulde sont détruites dans leur totalité (*lors des combats de la Libération) (…)

Résistants de la section de Bourgtheroulde : Albert Hachette – André Rivière – Gustave Nicaise – Roger Lajoie – Maurice Le Monnier – Roger Hidrio – Louis Dieulevin – Marcel Carpentier – Roger Tassel – Louis Chion – Delphin Lefèbvre – Albert Oriou – André David – Robert Homo – Gaston David – André Hower –

Henri David – Jules Renaux – Robert Gornier (Guénier ?) – Jeanne Mathan – Café Langlois.(…)

 

Extraits : « Ces chefs du Maquis qui gênaient » – Raymond Ruffin – Presses de la Cité

                Robert Leblan est le chef du maquis Surcouf installé dans un triangle : Honfleur, Jumièges, Bernay. L'ossature du maquis est établie en août 1942. Il est composé de petites sections qui deviennent autonomes au printemps 1943. Bourgtheroulde est dans le côté ouest et a pour chef le docteur Hochart (…) Sous l'égide du docteur Hochart, un service sanitaire est formé, qui regroupe plusieurs médecins des bourgades environnantes. Un hôpital clandestin fonctionne au manoir du Buisson de Saint Christophe Sur Condé, chez Mme Archambault (…)  En 1944, sous le commandement de Robert Samson, dit « La Torpille », les pylônes à haute-tension sautent à Bourgtheroulde (…)  Le maquis Surcouf devient le Premier Bataillon de Marche de Normandie le 8 octobre 1944 (…)

 

Extraits : « La résistance de l'Eure – 1940/1944 – Julien Papp – Editions saphir Noir.

                En 1940, les autorités allemandes demandent de déposer en mairie toutes les armes : fusils, revolvers, ainsi que les postes de TSF (…) Une circulaire du préfet de l'Eure du 30 août 1940, demande aux maires de faire coller à une hauteur suffisante les affiches de propagande allemande afin d'éviter leur lacération (…)  Depuis 1940, la propagande clandestine de la résistance pénètre surtout dans les milieux de petits commerçants et ouvriers. La diffusion des derniers numéros du journal « Résistance » atteint les quatre cents exemplaires dans le canton de Bourgtheroulde, où on ajoute les artisans et les petits cultivateurs (…)  Dans plusieurs communes de l'Eure, dont Bourgtheroulde, les photos du maréchal Pétain sont  renvoyées en 1941 et 1942, surchargées parfois d'inscriptions, croix gammées, slogans « A bas Darlan – A mort les traîtres – Vive De Gaulle », ou accompagnées de lettres de protestation (…) A Bourgtheroulde, un foyer de résistance est dirigé par M. Prévret et le docteur Hochart (…) Le docteur Hochart, fondateur d'un groupe du Maquis Surcouf à Bourgtheroulde, assure lui-même plusieurs convoyages d'aviateurs alliés et vient soigner les pilotes au Franc-Boisier à Saint Pierre des Fleurs, chez Mme Voiement et au manoir du Buisson devenu hôpital du maquis grâce au dévouement de Mme Archambault, de la doctoresse Duclos et de Mme Jacquelin, infirmière (…) Pendant l'occupation, des drapeaux et gerbes sont déposés chaque année sur les monuments de Bourgtheroulde (…) En 1942, le docteur Hochart transporte, en même temps que des aviateurs alliés, des évadés russes (…)

Le docteur Hochart, MmeLemeille, Paul Genelle de Saint Ouen du Tilleul, Albert Hachette de Bourgtheroulde, M. Briand de Bourgtheroulde, récupèrent et sauvent : Lieutenant Laurence Casey USA Appareil Thunderbolt Abattu le 13 juin 1944 à Louviers Recueilli le 26 août 1944 par Marcel Levillain de Saint Pierre des Fleurs - Sous-lieutenant Kapo USA Forteresse n° 380 Abattu le 6 février 1944 gare de Saint Léger - Alan Monaghan Australie R.A.F. Port Kembla NSW Appareil Lancaster Abattu le 8 juillet 1944 à Thuit-Signol - Lieutenant Francis Pablick USA escadrille 548 Appareil Forteresse B 17 Equipage dix hommes Mission Francfort Base 385 Départ 9 avril 1943, huit heures trente Abattu le 9 avril 1943 à Bourgtheroulde Recueilli par le groupe A.Mousset « Mandré » (…)

                Le corps des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) est officiellement constitué le 1er février 1944. A Bourgtheroulde, la section est composée de cent hommes, dont Albert Hachette « Roger », rentier – André Rivière « Lalande », courtier en grains – docteur Daniel Hochart, médecin du Maquis – Rosa Lemeille « La Grive », herbagère – Pierre Leroy « Patrice », président de la commission du ravitaillement de la résistance (…)

                Les communications téléphoniques sont coupées par sabotage (explosifs et à la hache) le 4 juillet à Bourgtheroulde. Deux cent cinquante lignes allemandes sont mises hors service (…) Le Corps Franc de Bourgtheroulde reçoit l'ordre des FFI, le 25 août, de ne pas tuer d'Allemands afin de ne pas attirer de représailles (…) A la fin de la guerre, les pertes du maquis Surcouf s'élèvent à cent trente morts, dont soixante et onze tués au combat, et cinquante-neuf fusillés ou morts en déportation (…) Dans l'Eure, les victimes civiles des bombardements ont été plus nombreuses que les victimes militaires (…)

 



19/04/2010
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