CHAPITRE 20 - Les bâtiments communaux - Ecoles & Collège
ECOLES & COLLÈGE
Ecoles communales – Collection de M. André TIPHAIGNE
Il est fait mention d'une école en 1692.
Le 20 novembre 1790, Il n'y a plus de maître d'école. Le 6 février 1791, Le Meunier, maître de pension à Paris, est nommé maître d'école avec un traitement de trois cents livres. Il est procédé à la fixation des durées des écoles et de leur mobilier. L'école est réouverte le lundi 14 mars par une messe du Saint Esprit. A propos des Petites Ecoles, M. Pourpoint, maire, écrit le 14 mars 1791 au Président de La Londe, pour se servir de l'appartement attenant à celui de la halle poissonnière que feu le marquis de La Londe a bien voulu procurer pendant sa vie. Les écoles ont été interrompues par faute de maître. Le 23 mai 1791, les écoles, maison pour le maître, ainsi que la maison commune (mairie) et prison sont installées au-dessus des granges, pressoirs, écurie du presbytère, devenues inutiles par la suppression de la dîme. Le 28 juillet 1791, le conseil municipal constate que M. Meunier a fait les Petites Ecoles pendant plus de trois mois. Il envisage son admission définitive. Le 30 janvier 1792, Louis Boutin, maître d'école, prête serment. Il enseigne d'après les principes de la religion catholique, apostolique et romaine.
Le3 prairial an 2 (25 mai 1794), Guillaume Pierre Baron, instituteur public, obtient un certificat de civisme. Il décède le 4 brumaire an 5 (25 octobre 1796), âgé d'environ 66 ou 67 ans. En 1799, Jacques Leraître est instituteur. Le 28 messidor an 10 (17 juillet 1802), le conseil municipal délibère sur le logement du maître d'école. Dans la cour du presbytère, existe un bâtiment à usage de grange qui peut, moyennant quelques améliorations, être convertie en maison d'école de manière à fournir à l'instituteur un logement convenable, un jardin et une petite cour, sans préjudice pour la maison presbytérale. Le produit de la vente des vieux bâtiments existant dans les dépendances du presbytère serait employé à l'établissement prévu. Le 15 frimaire an 10 (6 décembre 1801), Michel Harest, instituteur particulier, prête serment : Je jure fidélité à la Constitution. Le 7 ventôse (26 février 1802), il déclare fixer son domicile à Bourgtheroulde. Il a quarante-cinq ans, arrive de Thibouville, est marié à Marie Marguerite Moisson âgée de trente ans. Le couple a une petite fille, Sophie, trois ans. M. Lametterie est instituteur en l'an 12 (1803/1804).
Le 1er juillet 1821, une indemnité de logement de quatre-vingts francs est accordée à Jean Baptiste François Bisson qui a adressé une pétition au sous préfet de Pont-Audemer, arguant que Lametterie perçoit cent francs par an. Le maître d'école quitte la commune en 1823. Le conseil municipal sollicite l'envoi d'une sœur de la Providence pour l'école des filles. Le logement de l'institutrice sera en nature (en argent pour le maître). Il est prévu de trouver un logement convenable et d'acquérir des meubles. Ainsi on pourra diviser et séparer les deux sexes ! La sœur Delanoë de la communauté de la Providence, institutrice, veut changer de logement en février 1829. L'appartement qu'elle occupe est humide et malsain. Mme Cacherat désirant louer une partie de sa maison lui offre un local commode, habitable sans danger, rapproché et voisin de l'école. La commune, qui paie le loyer, sous-louera le logement si la sœur ne reste pas dans la commune. Mme Cacherat aura le loisir de résilier le bail. Melle Roullant tient une école privée en 1829, autorisée par le recteur d'Académie de Rouen le 14 août. La commune n'a toujours pas de maison d'école ni de logement pour l'instituteur en janvier 1834. La loi du 28 juin 1833 permet de disposer d'un bâtiment à usage de bûcher et d'écurie qui se trouve dans le fond de la cour masure du presbytère le long de la propriété de M. Galot, d'une portion de cette même cour masure à partir du pilier pour le couchant de la grande porte qui règne sur le chemin de Bourg Achard en joignant un peu obliquement le mur du jardin et enfin une portion du jardin du presbytère qui règne aussi le long de la propriété de M. Galot et qui la limite d'un côté et d'un bout. M. le curé se sert peu du bâtiment. A peu de frais, on peut trouver pour l'instituteur une classe de grandeur suffisante, une cuisine, deux chambres et une cave. Pour le curé, il lui serait construit un bâtiment à usage de poulailler et lieux d'aisances qui existent contre la propriété de Melles Dumesnil. Il serait élevé des murs en terre couverts de paille de manière à diviser entièrement le local d'école d'avec celui du presbytère sans servitude pour l'un ou l'autre. En 1834, M. Buisson est instituteur. Pour se procurer une maison d'école, la municipalité obtient un emprunt de trois mille cinq cents francs suivant l'ordonnance royale du 16 décembre 1833. Une circulaire du préfet du 4 mai 1835 informe la commune qu'elle doit posséder une maison d'école. Angoville est désormais réunie à Bourgtheroulde et participera aux dépenses. Les frais divers nécessitésà l'instruction des élèves indigents, imprimés relatifs à l'instruction primaire, agrandissement envisagé de la classe, frais de mobilier, rétribution que chaque élève payant devra acquitter. Le conseil municipal ajourne la décision de cette construction jusqu'à l'établissement du budget 1836. En février 1838, la liste des enfants indigents admis aux écoles est établie : huit garçons et six filles. Chaque année, cette liste est revue. L'école est payante. Un bail est passé avec M. Gallot pour le logement de la sœur institutrice. M. Delacour, élève de l'Ecole Normale, est nommé instituteur et prend ses fonctions en novembre 1838. Il est logé pendant deux mois et quatre jours chez un aubergiste et réclame une indemnité de compensation. En 1838, le tarif payé par les parents des élèves est le suivant : 1 franc 25 pour les commençants – 1 franc 50 pour ceux qui commencent à écrire – 2 francs pour la classe supérieure. Ce tarif sera réévalué et maintenu jusqu'à la loi sur l'enseignement gratuit et obligatoire. M. Savouret, menuisier, fait des réparations à la maison d'école en mai 1841. Il y a deux écoles communales, dont celle des filles toujours tenue par une sœur de la charité. Onze garçons et seize filles sont admis gratuitement.
Le conseil municipal, réuni le 8 mai 1844, délibère sur la l'édification de l'école. La somme de quatre mille deux cents francs figure au budget supplémentaire pour être employée à cette construction. Le 15 novembre, la commune se propose d'acquérir un terrain d'une contenance de quatorze ares et quatre-vingt-trois centiares sur lequel sont édifiés trois corps de bâtiments : le premier à usage de maison d'habitation habité par la sœur institutrice, le deuxième précédemment à usage de maison d'habitation non occupé, le troisième à usage d'écurie et d'étable qui fait partie d'une propriété plus considérable, le tout appartenant conjointement et indivisément à MM. Vittecocq, Gruel et Poulard, d'une valeur expertisée de quatre mille trois cents francs par Payen choisi par les trois propriétaires et Bosquier par la mairie. Les propriétaires ont pris l'engagement de vendre cette parcelle de terrain. La dépense pour la construction est envisagée à onze mille francs, déduction faite de la valeur des bâtiments à détruire. Il est prévu un logement pour l'instituteur et l'institutrice. La totalité des frais prévus est de quinze mille francs. La commune ne peut faire face à une telle dépense. La construction est envisagée pour l'année suivante. Des subventions sont demandées au département et au ministère de l'instruction publique. Le 5 mai 1845, rappel de l'article 9 de la loi de 1843 obligeant les communes à entretenir une maison d'école. Cinq mille francs figurent au budget supplémentaire de 1845 pour être employés à la construction de l'école.
Le loyer de la maison d'école s'élève à cent francs en mai 1846. Un cinquième des écoliers est reçu gratuitement. La municipalité se propose d'acquérir des parcelles prises sur les anciens chemins, dont un chemin dit de la mare du Boulay qui est supprimé, le 15 novembre 1848, lors d'une réunion qui se tient dans la salle de la justice de paix. Vittecocq, Gruel et Poulard s'abstiennent de délibérer, étant parties intéressées. Ils sont propriétaires d'une parcelle de quatorze ares et quatre-vingt-trois centiares ainsi que de trois bâtiments que la commune désire acquérir pour l'établissement d'une maison d'école. En janvier 1849, une enquête de commodo et incommodo a été effectuée pour le projet de l'acquisition de terrain et construction de la maison d'école. Vingt-neuf habitants y sont opposés : le prix du terrain est trop cher. La délibération du conseil municipal du 21 janvier 1834 est rappelée : construire l'école dans une portion de la cour du presbytère et revenir à ce projet représentant plus d'économie. Les constructions prévues sont trop importantes et provoqueront des charges nouvelles aux habitants. Il est aussi proposé de construire l'école sur la place du Jardinet si elle ne peut être construite à l'endroit choisi en 1834. Le conseil municipal réfute ces arguments : l'un des bâtiments que la municipalité se propose d'acheter a été amputé d'une chambre et payée à M. Galot quatre cents francs ainsi que huit mille francs pour les soixante-huit ares et trente-huit centiares pris sur cette propriété pour la construction de la nouvelle route de Bourgtheroulde à La Mailleraye. L'ensemble des terrains et bâtiments a été acheté par MM Vittecocq, Gruel et Poulard aux héritiers, dont certains mineurs de M. Galot, sept mille deux cents francs plus frais pour une superficie de quarante-cinq ares. Les membres du conseil protestent de toute leur conviction sur le mot de spéculation consigné passionnément au procès-verbal d'enquête. Ils s'empressent de satisfaire à un cri de leur conscience en rendant hommage à la loyauté et au dévouement avec lesquels MM. Vittecocq, Gruel et Poulard exécutent leur engagement en toute obligeance. L'école se trouverait dans la partie la plus rapprochée du bourg sur le bord de la grande route. La façade serait de plus de cinquante-cinq mètres. Le premier projet de 1834 manque de sécurité : une mare mal aérée se trouve au fond du terrain du presbytère. La porte d'entrée de la future école se trouverait en face d'une grande mare publique dite Artus (*Arthur), dangereuse pour les enfants obligés de suivre un chemin fréquenté tous les jours par au moins cent cinquante chevaux qui viennent s'y abreuver. Quant à la place du Jardinet, elle est trop resserrée les jours de foire par l'emplacement des bestiaux et des marchandises.
L'acquisition auprès des trois propriétaires est maintenue. Le conseil municipal demande une contre enquête qui sera présentée aux habitants. La construction de l'école s'avère urgente. Elle emploierait des ouvriers actuellement sans ouvrage et dans le besoin.
Le 23 avril, le conseil municipal déclare qu'il y a lieu d'acquérir les terrains de MM. Vittecoq, Gruel et Poulard. Les vingt-deux opposants ont fait des affirmations erronées. L'un d'eux mentionne que chaque mercredi, jour de marché à Routot, il y a des passages de bandes de bœufs, vaches et moutons. Trois des opposants sont : Hocquigny, Bouquet et Heudebrand nommés administrateurs provisoires de la commune après les événements de février et avril 1848 à la suite de la révocation de M. Vittecocq, maire. Les principaux opposants sont : Vornier, Saint Amand, Constentin, Lemenu, Lefèvre et Pierre, nommés conseillers municipaux adjoints aux administrateurs provisoires en remplacement de la majorité des conseillers municipaux actuels, alors en titre, frappés de révocation et rappelés depuis dans l'administration par le suffrage universel de leurs concitoyens. Soixante-dix-sept habitants adoptent le projet, trente le regrettent. L'acquisition des terrains se fera le plus tôt possible. L'article 36 de la loi du 15 mars 1850 oblige toutes les communes d'entretenir une maison d'école. Le 2 mai, l'autorisation de cette construction est accordée : une école pour les garçons et une pour les filles. L'adjudication aura lieu au rabais le dimanche suivant et devra être conforme au cahier des charges du 14 avril 1850 approuvé par le préfet le 25 du même mois. Le 28 août 1850, le préfet propose de réduire les frais consacrés à l'édification de l'école qui s'élèvent à quinze mille trois cents francs. Cette somme doit être ramenée à huit mille ou neuf mille francs. Ce qui priverait l'institutrice de logement. Cette réunion du conseil municipal apprend que non seulement la sœur institutrice est fort mal logée, mais que les cours qu'elle donne ont lieu dans son appartement. Elle a été obligée d'établir une classe dans… sa cuisine ! Il y a entre soixante-dix et quatre-vingts filles scolarisées à Bourgtheroulde. Certaines viennent des communes environnantes : Bosbénard Commin, Thuit-Hébert, Infreville et Boscherville qui n'ont pas assez d'importance pour avoir une institutrice et en seront toujours privées. La sœur fait preuve d'un zèle infatigable envers de nombreuses élèves pour leur éducation ce qui mérite d'être encouragé par l'administration. Au cours de la même séance, il est mentionné que la salle de la mairie sert de classe à l'instituteur. Il y a quinze ans que l'on délibère pour ériger une école dans le village. Il est difficile à la commune d'obtenir un secours de trois mille cinq cents francs. Elle fait des économies, n'a pas de biens communaux à vendre et ne veut pas infliger un impôt extraordinaire à chaque habitant qui dépense au moins vingt francs par an pour loger les troupes. La plupart des habitants sont de petits marchands de détail possédant peu d'immeubles et déjà soumis à des impôts élevés par leurs patentes. Le 8 mai 1851, la commune ne peut acquérir de mobilier pour les deux maisons d'école et demande un secours de sept cent onze francs au préfet.
Delacour, instituteur primaire, démissionne par lettre adressée à M. Rozée inspecteur des écoles primaires. Le 24 avril 1852, le conseil municipal donne la préférence à un instituteur laïque et non à un frère engagé dans une congrégation religieuse. Toutes les communes environnantes ont des instituteurs laïques. La construction des écoles est achevée en 1853. Les débats, atermoiements, chicanes politiciennes et surtout le manque de moyens financiers sont à l'origine d'un délai aussi long pour que la commune soit dotée d'une école. Il s'agit du bâtiment en briques de l'établissement actuel sur lequel est inscrit : « Ecoles Communales ». Le vœu de la municipalité est exaucé après dix-neuf années d'attente…
M. Boyenval est instituteur en 1853. L'instituteur a tenu les registres civils pendant sept mois entre 1855 et 1856. Il lui est alloué quatre-vingt-quinze francs d'indemnité. Le 1er décembre 1857, six cents francs sont alloués à l'institutrice. La rétribution scolaire des jeunes filles de la commune et celles des communes voisines qui fréquentent l'école de l'institutrice seront portées à l'avenir en recettes au budget traitement des dépenses. En 1859, l'école accueille les enfants âgés de cinq ans. En février 1862, l'école des filles est qualifiée de « spéciale ».Le 9 août, le maire donne lecture d'un arrêté du ministre de l'Instruction Publique et des Cultes relatif à l'établissement d'une bibliothèque scolaire dans chaque école primaire publique. La commune possède six volumes à l'usage des indigents. Une délibération du conseil municipal adopte l'acquisition d'une armoire bibliothèque, l'ouverture au budget d'un crédit spécial pour l'acquisition de livres, la fixation de la cotisation volontaire à payer chaque mois par les familles pour la fourniture de livres de classe aux enfants. La bibliothèque possèdera cent volumes que les souscripteurs pourront emprunter par abonnement de cinquante centimes par mois.
En février 1863, le prêt de livres de la bibliothèque scolaire est défini : dix centimes pour les élèves de la première division, vingt centimes pour la deuxième division, trente centimes pour la troisième division..En 1864, il y a moins d'enfants admis gratuitement : trois garçons et cinq filles. Six garçons et dix filles en 1865. Prévision pour 1867 : vingt et un garçons et seize filles. Le nombre d'admissions gratuites progresse.Le 16 octobre 1866 une subvention est votée pour la création d'un cours pour adultes qui rendra de grands services à la jeunesse illettrée.
Les bâtiments qui servent de communs à l'instituteur et à l'institutrice ont besoin d'une entière réédification en 1867. Il a été reconnu depuis longtemps la nécessité de faire installer une citerne commune aux deux classes. Le 8 février 1869, il est demandé au préfet la réunion de Boscherville à Bourgtheroulde pour l'instruction primaire. Les enfants de Boscherville fréquentent déjà les classes de Bourgtheroulde. Le 3 février 1870, la commune de Boscherville a cent soixante habitants, est située à un kilomètre de Bourgtheroulde et est pour ainsi dire comme enclavée dans le chef-lieu du canton. Cette commune ne peut faire construire une maison d'école. Le maire est prié d'insister auprès du préfet afin que les enfants de Boscherville aillent à l'école de Bourgtheroulde. Le mot annexion est plusieurs fois répété. La liste des enfants admis gratuitement dans les deux classes en 1871 est établie conjointement par le maire et le curé. Il en sera ainsi jusqu'à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Le préfet adresse une subvention de six cent soixante-quinze francs le premier octobre 1872 pour réparations aux écoles dégradées pendant la guerre par les troupes allemandes. M. Achille Freulet est instituteur en 1873. Mme Freulet, institutrice mentionnée en 1864, démissionne le 14 septembre 1874. Avant sa nomination, l'instruction des filles était confiée depuis plus de cinquante ans à des sœurs de la Providence d'Evreux. Il est décidé que Mme Freulet sera remplacée par une sœur.
Le mobilier de la maison d'école a été pillé par les Prussiens : placards des chambres et de la cuisine brûlés, papiers de la chambre et de la petite classe à changer, chambre de l'instituteur (M. Lemoine) à renouveler, réfection de la clôture du jardin qui se trouve à côté de la cour qui sert de préau. Il est accordé mille francs pour acquisition du nouveau mobilier. Le préfet de l'Eure est prié de donner un secours de trois cent cinquante-huit francs. L'achat d'une cheminée prussienne (sic) est décidé le 10 novembre 1874 ainsi que les autres objets indispensables nécessaires au logement de l'école des filles. Une cotisation volontaire des familles est demandée afin de reconstituer la bibliothèque scolaire en février 1875. Les bâtiments servant de communs aux maisons d'école et les plafonds des classes sont réhabilités. Le préfet accorde une subvention de trois cents francs pour achat de mobilier pour l'institutrice le 21 juillet. Une institutrice adjointe est recrutée le 6 août. En mai 1876, la commune décide de construire une petite classe pouvant contenir vingt à vingt-cinq élèves pour les filles de cinq à sept ans. La couverture sera en chaume. Une chambre sera installée dans le grenier des institutrices. Des préaux seront édifiés pour les deux écoles. Mais les fonds manquent. Un secours de quatre cent cinquante francs est demandé sur les fonds départementaux non attribués. Il ne sera fait que trois mètres de préau dans la cour de l'école des garçons. Ces trois mètres se trouvent entre l'ancien bureau télégraphique et la classe des garçons. Les douze mètres vingt-deux centimètres qui restent à faire sont ajournés. En février 1877, la petite classe est en construction. Les toits en chaume des autres bâtiments sont remplacés. Le maire et deux conseillers municipaux surveillent les travaux. La réédification des communs est en cours. Quatre mille francs sont alloués pour ces travaux. M. Bertha, entrepreneur de fumisterie à Elbeuf, perçoit la somme de soixante-treize francs soixante-dix centimes pour le déplacement d'une cheminée dans le logement de l'institutrice le 8 novembre 1877. On ne sait s'il s'agit de la cheminée prussienne réclamée après les dégâts causés à l'école par les troupes prussiennes… Le 7 novembre 1878, soixante-dix francs sont votés pour l'achat de deux courtepointes destinées aux institutrices, sœurs de la Providence arrivées depuis quatre ans. Il existait une caisse d'épargne scolaire en 1878. Le 3 avril 1879, elle reçoit cinq francs de subvention du préfet.
Le 9 février 1882, la construction d'urinoirs et latrines est décidée.La caisse des écoles est créée le 7 mai 1882, instituée par l'article 17 de la loi du 28 mars 1882 votée sous l'impulsion du ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Elle permet de faciliter la fréquentation des classes par des récompenses sous forme de livres utiles et livrets de caisse d'épargne aux élèves les plus appliqués, d'apporter des secours aux élèves indigents ou peu aisés en leur faisant des dons de livres, d'équiper les classes en fournitures, de distribuer des vêtements et des chaussures ainsi que des nourritures chaudes pendant l'hiver. La caisse est alimentée par des subventions de la commune, du département et de l'Etat, par des fondations ou souscriptions particulières, par les produits de dons, quêtes, fêtes de bienfaisance, par des dons en nature : livres, objets de papeterie, vêtements, denrées alimentaires. La Société de la Caisse des Ecoles est établie. Elle est composée de membres fondateurs et de membres souscripteurs. Le comité est présidé par le maire, assisté de membres de la commission scolaire et quatre autres membres élus pour trois ans par l'assemblée générale et ré-éligibles. Un vice-président, un secrétaire et un trésorier sont élus chaque année. Les fonctions assurées sont gratuites. Le comité se réunit au moins trois fois par an : le mois qui suit la rentrée des classes, celui qui précède Pâques, celui qui précède l'ouverture des vacances. Il arrête chaque année le budget des dépenses et règle l'emploi des fonds disponibles. Il se réunit plus souvent si le président le juge nécessaire ou si cinq de ses membres en font la demande par écrit. Dans l'intervalle des réunions, les mesures urgentes peuvent être prises. Le comité détermine la somme que le trésorier conservera pour les dépenses présumées de l'année. Le surplus sera placé en rentes de l'état à 3 % amortissables. Une copie de l'assemblée générale annuelle est transmise à l'inspecteur d'Académie.. Aucune modification des statuts ne pourra avoir lieu sans l'approbation de l'autorité préfectorale. Cinq cents francs sont votés pour le changement du mobilier des écoles en mauvais état. Les lieux d'aisances sont dangereux, les classes et les tableaux noirs doivent être repeints. Un secours est demandé au département. L'inspecteur primaire constate en décembre 1882 le mauvais état du mobilier scolaire des classes de Bourgtheroulde ainsi que le manque d'urinoirs et la nécessité de réparations aux bâtiments. Il demande que le mobilier soit remplacé et les réparations soient faites dans les plus brefs délais. Ce qui est approuvé par le conseil municipal qui déplore le manque de moyens financiers. Le mobilier prévu sera moins luxueux. En 1883, la classe des garçons peut accueillir cinquante élèves, la grande classe des filles quarante, la petite classe vingt. Les enfants sont scolarisés à l'âge de quatre ans. Le contingent n'atteint pas le nombre des places disponibles malgré la fréquentation des enfants de Boscherville. Les places restant libres sont proposées à Bosbénard Commin dont la construction de l'école est en projet. Les places disponibles de l'école des filles sont offertes aux communes voisines qui n'ont pas d'institutrices. Aucune autre admission ne sera proposée pour des raisons sanitaires. Un décret et un arrêté ministériel du 22 juillet 1884 instaurent des cours d'adultes dans les communes. Ces cours ont déjà été fondés depuis quelques années par Bourgtheroulde. Tous les hivers, l'instituteur enseigne aux jeunes gens illettrés et à ceux qui, ayant terminé leurs études scolaires, désirent compléter leur instruction. Ces cours ne sont suivis que par un très petit nombre d'élèves. La commune octroie cinquante francs chaque année pour cet enseignement et juge qu'il n'y a pas lieu de demander le secours de l'Etat.
En octobre 1902, la population scolaire est de quatre-vingt-dix-huit élèves : cinquante-cinq garçons et quarante-trois filles. Le nombre d'élèves peut et doit arriver à cent dix. Les classes sont surchargées. Il est projeté de créer une classe enfantine où les enfants seraient acceptés à partir de quatre ans. La commune possède une salle inoccupée et un mobilier scolaire convenable. L'administration se doit de créer un poste d'institutrice. Le conseil départemental de l'Eure donne un avis favorable à la création de la classe enfantine le 19 décembre. Le préfet demande, en juin 1904, l'achat de tableaux de lecture et de tableaux noirs pour l'école enfantine, de cartes géographiques pour l'école des filles, de six stores en toile pour préserver les enfants du soleil.
En juin 1909, il est précisé que l'article 56 de la dernière loi de finances, concernant les communes agglomérées de cinq cents habitants au moins, prévoit que le nettoyage et le balayage des classes à l'usage des élèves des écoles primaires élémentaires doivent être faits par une personne rétribuée sur les fonds communaux. Ce qui sera exécuté par la domestique de l'instituteur. La commission scolaire décrétée par les lois du 28 mars 1882 et 30 octobre 1886 n'existe pas à Bourgtheroulde. Des membres du conseil municipal sont désignés pour son établissement. Des réparations intérieures et extérieures, urgentes, sont prévues en juin 1910 : le pavage de l'école des filles est usé. Il est à refaire à neuf. Les enduits des murailles extérieures sont en partie tombés. Les murs de clôture menacent ruine et sont à rétablir. La cour de récréation doit être garnie de gravelle. Des travaux de restauration doivent être faits à bon nombre de fenêtres dont les boiseries sont pourries. Il n'existe pas de préau couvert dans l'école des garçons. Une subvention est demandée au Conseil Général.
Le 15 juin 1911, le conseil municipal, à l'unanimité des membres présents, adresse des félicitations à l'élève Pierre Bourbette de l'école de Bourgtheroulde qui, par sa présence d'esprit et un sang-froid qui lui fait le plus grand honneur, eu égard à son jeune âge, put parvenir à sauver d'une mort certaine un de ses camarades tombé accidentellement dans une mare communale à l'endroit le plus profond et le plus dangereux. Sur proposition du maire, le conseil décide de lui offrir à titre de souvenir un livret de Caisse d'Epargne de dix francs qui lui sera remis le jour de la distribution des prix.
M. Deporte, instituteur, demande en juillet 1911 la construction d'un hangar pour servir à remiser l'automobile qu'il vient d'acquérir. Il fait remarquer que c'est la première fois depuis huit ans qu'il est à Bourgtheroulde qu'il demande un service. Des dépenses plus urgentes sont à faire : agrandissement de la classe enfantine réclamée par l'autorité académique. M. Deporte peut faire édifier à ses frais un hangar dans une partie du jardin de l'école des garçons après s'être entendu sur l'emplacement avec le maire, hangar qui resterait sa propriété. En juin 1912, quarante élèves fréquentent la classe enfantine. La surface est de vingt et un mètres carrés alors que réglementairement elle devrait être du double. Dans cet espace trop restreint, l'air se vicie très rapidement, les groupements sont impossibles, les enfants sont obligés de garder une attitude contrainte et une immobilité contraire à leur développement physique. La commune de Boscherville dont les enfants fréquentent l'école de Bourgtheroulde est sollicitée à contribuer aux dépenses envisagées. Le 16 novembre 1912, sept lampes électriques sont posées dans l'école communale dont deux dans l'école des garçons. Les autres sont installées dans le logement de l'instituteur. En octobre 1913, les membres du conseil municipal se rendent aux écoles communales et décident à l'unanimité qu'il sera procédé à l'agrandissement de l'école enfantine par voie de construction d'une annexe au moyen d'une emprise de terrain de trois mètres cinquante de largeur dans la cour des garçons. M. Laîné, électricien à Bourgtheroulde, dépose un devis de la dépense nécessaire pour l'installation de lampes électriques aux écoles communales : trois dans les classes, une dans le bureau de l'instituteur secrétaire de mairie, quatre dans son logement. La location du compteur et le remplacement des lampes seront à la charge de l'instituteur. Le 28 février 1914, un concours financier est demandé à la commune de Boscherville pour l'agrandissement de la classe enfantine. En juin de la même année, une lettre du préfet apporte des modifications au plan de M. Bloquel, architecte : remplacement du dallage en ciment par un parquet en chêne scellé sur bitume – suppression de deux fenêtres sur la cour de l'école des garçons et agrandissement des deux autres – augmentation du matériel scolaire – remplacement si possible de la couverture en ciment volcanique, prévue en terrasse, par un toit incliné. Le premier juillet, le conseil décide de s'en tenir à la couverture de l'école préalablement prévue qui est de nature à présenter toutes conditions de solidité sans risque d'infiltration et de ne pas adopter un toit incliné d'une seule venue qui aurait pour effet d'assombrir l'école des garçons qui se trouve en face de la construction projetée.
En 1915, M. Deporte ne peut exercer sa fonction d'instituteur et de secrétaire de mairie. Deux classes sur trois accueillent les élèves. M. Laîné, instituteur adjoint, ne peut assurer le chauffage de la salle de classe des garçons en raison de la hausse du prix du charbon. Cinq cents kilos de charbon sont mis à sa disposition le 18 novembre 1916. En septembre 1917, l'inspecteur d'Académie nomme Lucie Lepage institutrice de l'école enfantine. Mme Deporte est directrice de l'école des filles, Mme Laîné institutrice intérimaire de l'école des garçons. Mme Salicetti, nouvelle institutrice, es nommée en novembre 1917. Elle demande que des fagots lui soient accordés pour allumer les poêles des deux classes, un seau et une pelle à charbon, ainsi qu'une pelle à main, un petit arrosoir pour le balayage des classes et un seau pour les soins de propreté des enfants.
Lors de la réunion du conseil municipal du 26 décembre, M. Leroux, maire, cède le fauteuil de la présidence à M. Hermier, adjoint, qui donne lecture d'un acte reçu par Me Gastinne, notaire à Pont Audemer le 18 décembre dernier, par lequel M. Arsène Eléonor Leroux notaire et maire de Bourgtheroulde et Mme Elise Amboisine Marais son épouse, en mémoire de leur fils Paul Juste Amédée Leroux, sous lieutenant au 208ème régiment d'infanterie de ligne, 18ème compagnie, décoré de la croix de guerre, mort pour la France à la bataille de l'Ailette, à Crécy au Mont devant Coucy le Château, le 24 août 1918, ont fait donation à la commune de Bourgtheroulde d'un titre de rente français. Il est fait obligation à la commune, après acceptation et entrée en jouissance de ce titre de rente, d'attribuer chaque année deux prix d'une valeur de vingt-cinq francs chacun traitant de l'histoire de France ou y ayant rapport par des récits relatifs à des personnages historiques, civils ou militaires. Ou bien encore des volumes de science pratique ou ayant trait à l'agriculture, avec recommandation pour la commune de se préoccuper avant tout des sujets traités dans le but de développer chez les enfants les connaissances utiles plutôt que de s'attacher à l'aspect décoratif des livres. La municipalité aura la faculté, si la somme de vingt-cinq francs ne pouvait être employée intégralement pour l'achat de chaque prix, d'attribuer le surplus en livrets de Caisse d'Epargne. Ces prix seront offerts chaque année aux enfants les plus méritants des écoles communales, domiciliés dans la commune. Les lauréats seront désignés dans l'école des garçons et des filles par les instituteurs et institutrices. Les ouvrages seront remis le jour de la distribution solennelle des prix sous le titre de « Prix Louis Leroux ».
En juin 1920, l'école maternelle est depuis longtemps trop exiguë. Il est urgent de procéder à son agrandissement. Il est demandé une participation à l'Etat et au département et une contribution à la commune de Boscherville dont les enfants sont scolarisés à Bourgtheroulde. Le 7 janvier 1921, M. Foucard offre aux écoles communales une collection d'oiseaux et d'insectes ayant appartenu à M. Bénoni Jeançon.
Le commandant de Beaucourt, président de la société d'éducation physique et préparation militaire « l'Union du Roumois », propose d'établir des gradins en terre munis de panneaux de bois dans la cour de l'école des garçons pour servir d'exercices de tir. Il a l'autorisation de la municipalité, mais pas l'adhésion de l'instituteur communal et de l'autorité académique. Le sous préfet refuse le projet : la cour de l'école est trop petite, réduite par le remaniement de la classe enfantine.
Les horaires scolaires en 1922 sont ainsi établis : de neuf heures à midi et de quatorze heures à dix-sept heures. En juin 1922, la classe enfantine doit être transformée en classe primaire d'adjointe avec section enfantine, ce qui évitera le traitement d'une femme de service. A la demande des enseignants, la distribution des prix a lieu le 14 juillet. Le pavage en ciment du préau de l'école des filles est réalisé en 1925 ainsi que la réfection du plafond de l'école des garçons. L'inspection sanitaire des écoles est prévue par arrêté du préfet du 3 septembre 1925. Le service serait assuré par un médecin avec le concours des instituteurs et institutrices. Ce qui implique des charges nouvelles pour les familles et les communes. La municipalité décide de surseoir à cet arrêté. Le 15 mai 1930, le legs destiné à la caisse des écoles de M. Leroux, ancien maire décédé, est accepté. Des livres et diverses fournitures sont offerts aux enfants des familles nombreuses en septembre 1930. Le conseil municipal décide, le 25 mai 1932, de n'accepter les enfants étrangers à la commune à l'école enfantine que dans la mesure où le nombre de places libres le permettra. Le bail du presbytère expire le premier janvier 1933. Un conseiller municipal fait observer en mai 1932 qu'il serait opportun de profiter de cette occasion pour faire emprise sur le jardin du presbytère qui serait ajoutée aux écoles dont la cour pourrait être ainsi agrandie.
En août de la même année, du mâchefer damé remplace les vieux matériaux des cours des écoles. Le maire expose, le 29 mai 1933, les avantages de l'inspection médicale des écoles, tant au point de vue sanitaire que pour l'avenir des enfants. Cette inspection pourra être un soulagement aux budgets d'assistance. La commune possède une bascule dont le médecin chargé de l'inspection pourra se servir. La commune décide de faire établir des urinoirs ainsi que différents travaux aux écoles. M. Lemonnier est félicité pour l'arrangement et l'embellissement du jardin de l'école enfantine. En décembre 1934, un rapport du docteur Guérin recommande de faire lessiver les murs des classes. Melle Pie, institutrice et directrice de l'école des filles, demande l'achat de sept volumes de livres de lecture en janvier 1935. Le 12 juin 1935, la municipalité émet le vœu, qui sera transmis à l'inspecteur d'Académie à Evreux, en vue d'obtenir la nomination d'un ménage d'instituteurs pour occuper les postes de directeur et directrice d'école. Ce qui donnerait une solution pour le logement de l'institutrice adjointe. En juillet de la même année, des travaux sont prévus : suppression du chéneau et du fronton portant l'inscription « Ecoles Communales » (*certainement non accompli : ce fronton existait encore en 2006) – Réfection de la toiture – Construction de W.C. – Réparations de maçonnerie, peinture, à l'école enfantine – Peintures du logement de l'instituteur – Remise en état des installations électriques.
Les nouveaux instituteurs sont prévenus que les jardins potagers de l'école seront supprimés en 1936. Une convention est passée en novembre 1935 avec le curé doyen pour la reprise d'une partie des jardins du presbytère qui sera mise par la suite à la disposition des instituteurs. Un conseiller municipal fait observer que le mur de séparation demandé par le doyen ne devra pas être plus élevé que celui existant actuellement. Le 4 février 1936, les fournitures scolaires gratuites seront accordées : aux enfants de familles notoirement indigentes – dans un but d'encouragement et d'aide aux familles nombreuses : au troisième enfant et aux suivants fréquentant l'école.
Melle Dumont est institutrice en août 1936 ainsi que Melle Vauchelle nommée à Bourgtheroulde. Six tables pupitres de grande taille sont acquises en septembre 1936. En juin 1937, deux poêles sont achetés pour les salles des garçons et des filles. Le Bureau de Bienfaisance offre cent francs en faveur de l'arbre de Noël des écoles en novembre 1937. Le mur de séparation entre le jardin du presbytère et les nouveaux jardins des instituteurs est construit en 1938. Les instituteurs sont tenus de laisser à la disposition des enfants l'eau des lavabos installés à cet effet en mars 1938. Le préau de l'école des filles est clôturé en décembre 1938. Une modification de la police d'assurance concernant la responsabilité civile du maire et celle de la commune contre les risques d'accidents pouvant survenir aux enfants des écoles pendant les jeux et les travaux manuels dans les classes ou les cours de récréation est faite le même mois.
Mme Vauchelle réclame l'établissement d'un portique avec agrès. En avril 1939, un bastin est installé entre deux tilleuls avec deux cordes lisses. L'Association des Anciens Elèves des écoles publiques du canton organise une Fête des Ecoles en 1939.
En septembre 1940, les fournitures scolaires aux élèves indigents ne dépassent pas quatre francs par mois et par enfant. Le ravitaillement en charbon n'est pas assuré. Le maire est autorisé à acheter deux cordes de bois à répartir entre les trois classes. Le ministre de l'instruction publique demande par circulaire du 28 janvier 1941 la création dans les communes de terrains de sport pour les enfants des écoles. La nécessité d'un tel terrain ne se fait pas sentir à Bourgtheroulde où les enfants disposent de grandes cours et la place de la mairie où ont été installés des agrès. Et…ils ont une assez bonne route à faire pour venir aux classes ! Les locaux scolaires deviennent insuffisants. Il est envisagé d'agrandir la classe enfantine et d'aménager un réfectoire. L'état des finances ne permet pas d'autres dépenses. En mars 1941, vingt stères de bois sont achetés pour le chauffage des classes en prévision de l'hiver prochain. Le charbon est devenu un combustible rare. En raison des événements actuels, le maire demande aux maîtres des écoles de la commune de supprimer cette année encore la distribution des prix, mais de remettre aux enfants ayant obtenu le certificat d'études en 1940 et 1941 un livret de Caisse d'Epargne le lundi 14 juillet à onze heures du matin dans l'enceinte de l'école. Bourgtheroulde accueille de nombreux réfugiés. Il y aura soixante-cinq enfants dans la classe enfantine à la rentrée 1942. La création d'une deuxième classe est demandée au préfet ainsi que l'installation provisoire d'une classe enfantine de garçons dans la petite halle aménagée en conséquence. Un projet de construction d'école est en projet. L'école enfantine actuelle serait transformée en réfectoire. Les projets de construction d'écoles ne peuvent être actuellement subventionnés par la préfecture. Le conseil décide de surseoir à l'exécution de ces constructions en avril 1942. L'inspecteur départemental du commissariat des sports est venu à Bourgtheroulde et a fixé son choix sur un terrain appartenant à M. Gruel, route de Thuit-Hébert, pour l'aménagement d'un terrain scolaire d'éducation physique (*emplacement de l'actuel gymnase). La municipalité regrette que cette priorité passe avant la construction des classes projetée. Les projets et les plans du terrain de sport ont été remis à la préfecture en juin 1942. Un terrain de un hectare soixante-dix est loué à M. Gruel pour l'installation d'un terrain de sport en mai 1943. Le même mois, Mme Vauchelle demande l'installation provisoire de tables supplémentaires dans les classes, nécessitée par l'arrivée d'un grand nombre d'enfants réfugiés.
Le 8 juin 1945, une construction provisoire destinée à la deuxième classe enfantine est demandée aux Ponts et Chaussées. La municipalité offre des prix sous forme de livrets de Caisse d'Epargne. Boscherville est incitée à participer par une subvention. Le 31 juillet 1945, seuls les enfants de Bourgtheroulde et Boscherville sont autorisés à fréquenter les écoles en raison de la difficulté de trouver un local pour la quatrième classe. Dans le cas où les enfants seraient trop nombreux pour les trois classes existantes, il sera demandé à M. Gruel une pièce du Logis pour installer une classe. Le maire fait connaître, le 26 septembre 1945, qu'il espère avoir prochainement le baraquement destiné à la quatrième classe (douze mètres sur six). En attendant, celle-ci continuera à fonctionner au premier étage de la salle des fêtes. La municipalité émet un avis défavorable à la création d'un centre d'études professionnelles sur son territoire le 3 décembre 1945 : la proximité d'Elbeuf permet de trouver des écoles supérieures ou professionnelles. Le 2 février 1946, M. Gruel consent la location du terrain de sport sous réserve de certaines modifications : bail de dix-huit années à partir du premier juillet – montant du loyer affecté à la dotation annuelle d'une rosière (*vœu qui ne fut jamais exaucé). En mai 1946, malgré de nombreuses interventions, il n'y a toujours pas de vitres au baraquement construit dans la cour de l'école destiné à servir de quatrième classe. Le terrain de sport est acquis par le maire, M. Rafin, pour un montant de trois cent treize mille francs. Il accepte de le louer à la commune pour une durée de dix-huit années à partir du 26 juillet 1946. Ce terrain sera aménagé. Il est baptisé « Jacques Rafin » en octobre. En raison des difficultés actuelles rencontrées pour leur exécution, les travaux d'aménagement du terrain sportif scolaire seront réalisés par des tâcherons et journaliers locaux. Le terrain est inauguré le 11 mai 1947.
A la demande des instituteurs, il est prévu en mars 1947, la gémination de deux classes enfantines qui seraient réunies en une seule pour les enfants de quatre à six ans, une deuxième pour ceux de sept à neuf ans.